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Page:Les Tableaux vivants, 1997.djvu/17

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les avais même jamais vus. Le temple m’apparut, et le dieu au fond [du] sanctuaire. Ce petit dieu inconnu avait un joli visage. Et quelle haleine ! Je la respirai longuement.

Valentine n’était point vierge. Son cousin l’avait dépucelée sans qu’elle en éprouvât rien que de la douleur.

— C’est qu’il était trop vieux ! disait-elle. Je la mis au bord du lit, moi qui étais jeune. L’introduction fut pénible ; elle le supporta bravement.

— Sens-tu quelque chose ?

— Non.

— Quoi ! Les mouvements que je fais dans ton sein, les coups que je te donne ne te causent point de plaisir.

— Non… pas encore… mais va…

J’allais vraiment, j’allais ! J’attendais cette première contraction de tout le corps, ce rapide soubresaut de la croupe, un soupir ou seulement une respiration plus courte et plus pressée, les divins préludes enfin annonçant que la femme aimée n’est pas insensible aux caresses de l’amant. Rien !

Ce corps que je tenais pressé sous le mien m’avait pourtant semblé fait pour l’amour. Valentine était brune, svelte, menue. Peu de tétons, mais des fesses délicates et pleines. Un con brûlant, serré. La bouche lascive, des yeux brillants.

Tout cela n’était que vaines apparences. Ma bouche courait de sa bouche à son sein, mes doigts du clitoris à l’anus, et je limais, et je poussais ! Rien !

Les forces cependant me manquèrent, ma virilité s’en était allée dans un jet de flamme. Je saisis Valentine et la tenant couchée sur mon genou, je me mis à la branler avec rage. Le clitoris était si petit et si fugitif, que je pouvais à peine le fixer sous mes doigts. Je le frottais de toute ma