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Page:Les Tableaux vivants, 1997.djvu/19

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II

LA CHAIR DE POULE

Elle était simple en toutes choses, simple comme un enfant. Elle disait à tout propos : je suis la simplicité même.

Cette simple personne était vraiment une double catin. Je ne la désignerai que par son prénom : Pauline. Peut-être devinerez-vous le nom de son mari. C’est un très haut fonctionnaire.

J’aimais. Un matin m’arriva une lettre anonyme qui m’avertit que ma chaste maîtresse faisait l’amour avec Baptiste, son valet de pied. Je le crus, car je la connaissais capable de coucher avec toute la terre et de chercher des amants même dans la lune. C’est pourquoi lorsque le lendemain elle vint chez moi, je l’accueillis un peu froidement. Je lui aurais volontiers fait fermer ma porte, mais elle entrait… simplement.