Bref, elle me le faisait en tétons, la chaste comtesse !
Nous le fîmes ensuite en levrette ; nous épuisâmes toutes les postures. Enfin, il fallut nous quitter. En embrassant une dernière fois Laurence, je lui dis :
— Soyez sûre de ma discrétion, ma chère.
— Oh ! fit-elle, je compte bien m’y prendre comme il faut pour l’assurer !
Je partis. Je n’avais fait aucune attention à cette parole traîtresse. Deux jours après, le comte revenait. Le lendemain de ce retour, je reçus le billet suivant :
« Vous avez abusé d’une amitié de dix ans pour me faire le dernier outrage. Ni la vertu, ni les reproches de la comtesse ne vous ont rappelé à vous-même. La crainte des mauvais propos du monde m’empêche seule de vous en demander raison. »
Laurence en effet prenait le meilleur moyen de s’assurer de ma discrétion ; elle me faisait jeter à la porte ; elle disait sans doute que j’avais essayé de la violer !