Page:Les filles de Loth et autres poèmes érotiques, 1933.djvu/71

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Corrège vous eut peinte en Antiope
À voir votre pose et vos charmes nus.
Je vous aime ainsi, divine salope :
La Farcy n’a pas de telles Vénus.

Je vous chanterai dans mes hexamètres,
Superbe catin dont je suis l’amant,
Des vers parfumés comme ceux des maîtres
Qu’on lit d’une main… tout en se pâmant.

LA FILLE

Conserve tes vers pour une autre muse
Qui se montera mieux le bourrichon.
Ce n’est pas cela, mon cher, qui m’amuse :
Sois moins poète et… beaucoup plus cochon.

Ingrat, tu m’as mis le foutre à la bouche !
J’allais presque entrer dans le paradis !
Maintenant j’en suis réduite, farouche,
À me branler, moi ! Que je te maudis !

Bande ta pine et débande ta lyre,
L’important, au lit, est de pisser droit,
La femme n’est pas au monde pour lire
Le nœud d’un goujat vaut celui d’un roi.

Ah ! je n’y tiens plus !… le cul me démange…
Qu’on aille chercher l’Auvergnat du coin…
Car je veux sentir le vit de cet ange
Enfoncer mon con — comme avec un coin.


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