Page:Les glandes salivaires de l'escargot (Helix pomatia L.).djvu/19

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lement elles présentent des variations selon les individus, mais encore, chez un même individu, leurs dimensions apparentes varient d’une façon très considérable, suivant l’état de réplétion de l’estomac auquel elles sont assez intimement reliées. C’est ainsi que la glande semble doubler de surface chez un animal nourri de pain mouillé après quelque temps de jeùne, nourriture qui provoque une sécrétion extrêmement abondante, distendant l’estomac. Naturellement, cette augmentation de surface n’est nullement en rapport avec une augmentation de volume des glandes.


Fig. I. — Anatomie des glandes salivaires proprement dites (Helix pomatia) : 1, bulbe buccal ; 2, ganglions cérébroïdes ; 3, œsophage ; 4, canal excréteur ; 5, glande salivaire.
Les deux glandes ne sont pas complètement séparées au point de vue anatomique ; au contraire, bien individualisées à leur partie antérieure, elles présentent dans leur moitié postérieure des anastomoses transversales qui les relient l’une à l’autre. Du reste, ces anastomoses sont bien réellement constituées par du parenchyme glandulaire, et non pas seulement par du tissu conjonctif : on voit généralement, comme dans la figure I, une branche artérielle, entièrement entourée par des éléments glandulaires, passer de la portion postérieure de la glande droite à la glande gauche, à travers une lame anastomotique qui se dirige obliquement en avant[1]. L’examen des coupes transversales de ces anastomoses montre la continuité parfaite du tissu glandulaire.

Il faut d’ailleurs remarquer que la disposition des anastomoses ne suit aucune loi fixe, mais qu’elles sont toujours localisées dans la moitié postérieure des glandes. Deux fois seulement, sur plus de mille

  1. Chez un Helix senestre, que nous avons eu l’occasion de disséquer, la disposition était inverse et symétrique.