Oui ! oui ! il le faut, monsieur, il le faut !
Que le train attende une heure, deux heures.
C’est impossible ! Ce chemin n’a qu’une voie, et nous devons faire place au train qui descend !…
Eh bien, télégraphiez !
Ils ont coupé les fils.
Mais il est impossible de laisser ces pauvres femmes aux mains de misérables bandits !
Monsieur, je réponds de l’existence de mes voyageurs. Il faut partir… à l’instant… Qu’on raccroche le wagon !… (Les ordres du conducteur sont exécutés.)
Partez, monsieur, moi je reste.
Non, partez, Fogg ! Quelques heures de retard consommeraient votre ruine ! Partez ; je resterai, moi !
Et moi aussi, monsieur.
Partir, quand Aouda et sa sœur sont en danger de mort ! Non ! non ! Les sauver, les sauver d’abord !… Monsieur, n’avons-nous pas passé devant un fort ?
Oui ! le fort Kearney, à deux milles d’ici. Courez-y, messieurs, les soldats se joindront à vous.
Au fort Kearney ! mes amis.
Au fort Kearney, et que le ciel nous soit en aide !