Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/160

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FIX.

Vous êtes libre !

AOUDA.

Ne perdez pas un instant !…

FOGG.

Au revoir donc, Aouda ! (À Néméa.) Au revoir. (Se trouvant en face de Corsican.) Quelque coupable que vous soyez, monsieur, vous me sauvez en vous livrant… Je ne dois pas l’oublier ! Au revoir ! au revoir tous !


Scène VI

Les Mêmes, moins FOGG, puis un Agent.
PASSEPARTOUT, à part.

M. Archibald un voleur ! Qui aurait jamais cru cela ?

AOUDA, à Néméa qui n’a pas quitté Archibald des yeux.

Ma pauvre Néméa !

NÉMÉA, haut.

Pourquoi donc me plains-tu ?

AOUDA.

Mais je pensais… j’avais cru m’apercevoir…

NÉMÉA, avec dignité.

Rassure-toi, ma sœur ! Le cœur de Néméa ne peut aimer qu’un homme digne de son estime !

FIX, présentant les menottes à Archibald.

Vous permettez ?…

ARCHIBALD.

Un instant, monsieur, je vous prie. (Allant auprès de Néméa.) Me pardonnez-vous, mademoiselle, d’avoir osé élever mes regards jusqu’à vous ?

(Néméa, sans répondre, tombe assise près de la table, regarde autour d’elle, saisit une plume et se met à écrire.)

ARCHIBALD.

Pas même une parole !… Allons ! c’est justice ! c’est justice !

(Néméa lui présente la lettre qu’il va lire.)