Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/204

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ARABELLE.

Faites entrer… La nouvelle femme de chambre que j’attendais…

(Bob s’avance et passe près de Mulray.)

MULRAY, bas.

Bob !

BOB, bas.

Il n’y avait pas d’autre moyen !… La cousine m’a donné ses vêtements, el…

ARABELLE, la considérant.

Approchez. — Elle a fort bonne tournure ! Un peu grande… mais bonne tournure. — Mon neveu, vous permettez que je l’interroge ?

GLENARVAN.

À votre aise, chère tante, à votre aise… (À Wilson.) Venez-vous, Wilson ?…

(Il remonte vers le fond et cause avec les autres personnages.)

ARABELLE.

Approchez, mistress Rébecca… Je sais que vous êtes une fille dévouée, zélée, de mœurs exemplaires.

BOB.

Et cousine de Mulray, qui répondra de moi, milady !…

MULRAY, à part.

Il me compromet, l’animal !

ARABELLE.

Si vous tenez compte de l’état habituel de mes pauvres nerfs… si votre service est attentionné, prévenant… je crois que nous nous entendrons parfaitement.

BOB, d’une voix féminine.

Je ferai tout ce que je pourrai pour plaire à milady.

ARABELLE.

Votre figure est tout à fait sympathique.

BOB, minaudant.

Oui… oui… On me l’a dit souvent. (À part.) Les femmes…

ARABELLE.

Votre service près de moi sera plutôt celui d’une dame de compagnie que celui d’une femme de chambre.