Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/336

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LE MAÎTRE DE POSTE.

Tiens, c’est vrai !… J’oubliais que c’est son déjeuner… Ah ! bah !… tant pis.

JOLLIVET.

À propos, que dit-on des Tartares ?

LE MAÎTRE DE POSTE.

Que le pays est envahi tout entier, et que les troupes russes du Nord ne seront pas en force pour les repousser… On s’attend à une bataille avant deux jours.

JOLLIVET.

De quel côté ?

LE MAÎTRE DE POSTE.

Près de Kolyvan.

(À ce moment, Blount sort de la maison de poste.)

Scène VIII

Les Mêmes, BLOUNT.
BLOUNT.

Aoh ! mon toilette était faite… je mourais de faim… je… (Voyant Jollivet.) Aoh !

JOLLIVET.

À votre santé, monsieur Blount.

BLOUNT, au maître de poste.

Et ma déjeuner ? Vous avez donc pas servi ma déjeuner ?

JOLLIVET, montrant les plats vides.

Si fait, il est servi, monsieur Blount, et voilà ce qu’il en reste !

BLOUNT.

Alors, c’était ma déjeuner que vous aviez mangé ?

JOLLIVET.

Il était excellent.

BLOUNT.

C’était ma koulbat ?

JOLLIVET.

Exquis, le koulbat !