Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/338

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BLOUNT.

Yes ! comment vous arrangez cette chose. Vous disiez : une épée…

JOLLIVET.

Une épée pour vous…

BLOUNT.

Et une pistolet ?…

JOLLIVET.

Le pistolet pour moi… et nous nous battons à quinze pas… (Il éclate de rire.)

BLOUNT.

Mais vous moquez encore, mister Jollivet ?

JOLLIVET.

Croyez-moi, petit père, rendons-nous d’abord à Kolyvan, et nous nous battrons quand nous aurons informé nos correspondants de l’issue de la bataille.

BLOUNT.

Yes !… Je attendrai vous là-bas !

JOLLIVET.

Si vous y arrivez avant moi !… ce dont je doute un peu !


Scène IX

Les Mêmes, NADIA, LE MAÎTRE DE POLICE,
voyageurs, un agent.
(La cloche sonne en ce moment, et tous les voyageurs accourent. Nadia sort de la maison de police, tenant son permis à la main.)
L’AGENT, criant.

Les passeports, les passeports !…

PREMIER VOYAGEUR.

On dit les nouvelles bien mauvaises, et le moindre retard nous perdrait !

(L’agent distribue les passeports.)

NADIA.

J’irai à pied jusqu’au prochain relai.

(Au moment où les voyageurs vont quitter la cour, on entend un coup de trompette. Des Cosaques paraissent sur la route et ferment toute issue. Le maître de police sort de la maison, à gauche, et s’arrête sur les marches de la porte. Un des Cosaques lui remet un pli. Un roulement de tambour se fait entendre.)