Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/342

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LE MAÎTRE DE POLICE.

Encore un signé par le gouverneur lui-même !

IVAN.

Un cheval !

LE MAÎTRE DE POSTE.

Il n’y en a plus.

JOLLIVET.

S’il y en avait…

BLOUNT, à Jollivet.

J’aurais retenu eux, d’abord.

JOLLIVET.

Et je vous les aurais pris, ensuite.

(Blount lui tourne le dos avec colère.)

IVAN.

À qui ce tarentass ?

LE MAÎTRE DE POSTE, montrant Strogoff.

À ce voyageur.

IVAN, à Strogoff.

Camarade, j’ai besoin de ta voiture et de ton cheval.

JOLLIVET, à part.

Il est sans gêne, ce monsieur…

STROGOFF.

Ce cheval est retenu par moi et pour moi. Je ne puis, ni ne veux, le céder à personne.

IVAN.

Il me-le-faut, te dis-je.

STROGOFF.

Et je vous dis que vous ne l’aurez pas.

IVAN.

Prends garde !… Je suis homme à m’en emparer… fut-ce…

STROGOFF.

Fût-ce malgré moi ?

IVAN.

Oui… malgré toi… Pour la dernière fois, veux-tu me céder ce cheval et cette voiture ?

STROGOFF.

Non ! vous dis-je, non !