Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/366

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JOLLIVET.

Que vois-je ? l’homme qui insultait brutalement le marchand Korpanoff ?…

BLOUNT.

C’était cette colonel Ogareff !… Oh ! je sentai une grosse indignéchione !


Scène II

Les Mêmes, IVAN.
IVAN, assis près d’une petite table.

Approchez et répondez-moi. Qui êtes-vous ?

JOLLIVET.

Alcide Jollivet, citoyen français, que personne n’a le droit de retenir prisonnier.

IVAN.

Peut-être. (À Blount.) Et vous ?

BLOUNT.

Harry Blount !… une honnête homme… entendez-vous, une fidèle sujette de le Angleterre, enlendez-vous… une loyale serviteur de son pétrie, entendez-vous !

IVAN.

Vous avez été pris, dit-on, parmi nos ennemis ?

JOLLIVET, avec ironie.

Non, on vous a trompé.

IVAN.

Vos osez dire ?

JOLLIVET.

Je dis que ce ne peut être parmi les ennemis d’un colonel russe, puisque c’est au milieu de ses compatriotes, parmi les Russes eux-mêmes, qu’on nous a arrêtés ! Vous voyez bien, monsieur, que l’on vous a trompé.

BLOUNT, à part.

Very well !… Très bon réponse !…

IVAN.

Quel motif vous a conduits sur le théâtre de la guerre ?