Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/72

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

AOUDA.

Ah ! monsieur Fogg.

FOGG.

Si mes ordres ont été complètement exécutés, rien ne vous a manqué, n’est-ce pas ?

AOUDA.

Rien, monsieur Fogg, rien… Je vous remercie ! Après avoir risqué votre vie pour moi…

FOGG.

Moi… non… non… (Montrant Passepartout.) C’est à brave garçon que revient l’honneur…

PASSEPARTOUT.

À moi, monsieur ?… Allons donc, je me suis un peu déguisé… une simple farce de carnaval ! voilà tout ce que j’ai fait.

AOUDA.

Je sais ce que je vous dois aussi, mon ami.

PASSEPARTOUT.

Vous ne me devez rien, madame, rien !

FOGG.

Nous voilà dans la ville où réside ce parent entre les mains duquel je dois vous remettre.

AOUDA.

Oui, monsieur.

FOGG.

Savez-vous où il demeure ?…

AOUDA.

Non… c’est Bombay que nous habitions avant ce funeste mariage.

FOGG.

Et le nom de ce parent ?

AOUDA.

Anardill.

FOGG.

Je pense qu’à la Bourse on doit avoir l’adresse de ce négociant. Passepartout est intelligent… Il trouvera. Allez, Passepartout.

PASSEPARTOUT.

Oui ! monsieur, j’y cours, mais sans enthousiasme.

AOUDA.

Pourquoi ?