Page:Lescour - Telenn Remengol.djvu/172

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS

MONSEIGNEUR GRAVERAN

(1, 1 et b, pages 8, 16 et 66. ) Ann Eskop gwenn : Monseigneur Joseph-Marie Graveran, évêque de Quimper et de Léon, décédé en odeur de sainteté, le 1er février 1855. Ce grand prélat, aimé et vénéré de tous, repose aujourd’hui sous les voûtes de la magnifique cathédrale de Quimper, où l’on va prier à son tombeau, comme au tombeau d’un saint.

Saint, il l’est en effet : toute la ville de Brest l’a connu pendant plus de 14 ans ; Quimper, le diocèse, tout le monde, qui n’a apprécié, de 1840 à 1855, et l’aménité de son noble caractère et les ressources ingénieuses de son ardente charité. Tour à tour modèle des pasteurs et prélat éminent par sa sainteté, partout et toujours il a su conquérir toutes les sympathies. Ainsi a fait Mgr Le Mée, Evêque de Saint-Brieuc, ainsi Mgr l’Archevêque Saint-Marc, tous deux Bretons et élevés à l’épiscopat à la même époque que Mgr Graveran. L’illustre Archevêque de Rennes survit seul aujourd’hui, confondant dans un égal amour Dieu, l’Eglise et la Bretagne. Le peuple breton, ce grand cœur qui n’oublie jamais, lui rend amour pour amour. — Ce peuple, toujours si vrai et si pittoresque dans son langage, a appelé Mgr Graveran ann Eskop gwenn (l’Evêque