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Page:Lescour - Telenn Remengol.djvu/25

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LA HARPE DE RUMENGOL
A L’AME DE MA BONNE MÈRE

Né sur les bords de la mer, au pays de saint Guénolé,
Je n’ai eu dans la vie que douleur en partage.
Oui, douleur et tendresse, telle fut ma destinée,
Destinée bien amère et bien lourde à porter.

J’étais encore enfant et ma bonne mère
Me répétait souvent : « Mon fils aime, et prie la Vierge,
» Prie-la bien, mon petit, prie la Vierge de Rumengol ;
» Si tu la pries du fond du cœur, jamais tu ne périras. »

Patronne de ma tendre mère, bonne Vierge de Rumengol,
Combien de fois ne m’avez-vous pas préservé du péril !
Toujours je vous ai invoquée ; maintenant et avant de
mourir.
Je chanterai vos louanges à mes frères d’Armorique.