Page:Leskov - Le Voyageur enchanté.djvu/260

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insensible ; touchée des larmes qu’il répand, elle se calme peu à peu, retire une des mains qui couvrent son visage et passe maternellement ses bras autour de la tête du prince...

Je compris alors qu’elle avait pitié de lui, qu’elle allait dans un moment le consoler, guérir le tourment de son âme enflammée et, me levant tout doucement, je sortis sans attirer l’attention.

— Et c’est sans doute alors que vous êtes entré dans un monastère ? demanda quelqu’un au narrateur.

— Non, c’est plus tard seulement, répondit Ivan Sévérianitch ; — il était dit qu’avant cela je serais encore mêlé pour une grande part à la vie de cette femme.

Naturellement les auditeurs le prièrent de leur raconter, ne fût-ce qu’en quelques mots, l’histoire de Grouchka, et Ivan Sévérianitch satisfit ce désir.