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III


Mes maîtres revinrent chez eux avec un nouvel attelage qu’ils se procurèrent à Voronèje. Peu après notre retour à la maison, le hasard voulut que deux pigeons huppés vinssent élire domicile sur une tablette fixée au mur de l’écurie. Le mâle avait un plumage couleur d’argile, la femelle était blanche et si jolie avec ses petites pattes rouges ! Ils me plurent beaucoup ; la nuit, surtout, c’était si agréable d’entendre les roucoulements du mâle ! Pendant le jour ils voletaient au milieu des chevaux, picoraient dans leur mangeoire et se becquetaient amoureusement… Tout cela, pour un jeune garçon, était amusant à voir.

À la suite de ces tendresses, ils eurent des petits ; un second couple vint au monde ; de-