Page:Lindau - Un voyage autour du Japon.djvu/13

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INTRODUCTION.


L’intérêt que porte l’Europe à l’extrême Orient s’est accru singulièrement depuis quelques années. Il y a un quart de siècle, la Chine et le Japon nous étaient à peu près inconnus. On possédait alors sur ces vastes et riches contrées des récits de voyageurs et des lettres de missionnaires qu’on lisait dans les heures de loisir, par désœuvrement, sans y attacher une attention bien sérieuse ou même sans y donner une croyance entière. À part quelques rares savants que la passion de connaître entraînait dans les voies les plus ardues de la science, personne ne se souciait beaucoup de ce qui se passait dans ce monde lointain. C’est que, jusqu’au commencement de ce siècle, les intérêts matériels de l’extrême Orient se trouvaient complétement séparés des nôtres ; aucun lien ne les unissait, aucun besoin ne les rapprochait encore. Il existait bien des relations