Page:Linstant - Moyens d'extirper les préjugés des blancs, 1841.djvu/27

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CHAPITRE l.

Il est dans le monde des erreurs tellement enracinées, qu’elles semblent ne devoir jamais disparaître. L’homme, une fois qu’il a adopté une idée fausse, ne s’en dépouille pas aisément ; et, soit orgueil, soit honte de changer, il emploie pour la justifier des sophismes plus ou moins spécieux. Quand les préjugés, qui prennent quelquefois naissance dans les hautes classes de la société, arrivent jusqu’au peuple, ils en deviennent, en quelque façon, la croyance ; celui-ci en est imprégné, et ne cherche point à s’en rendre raison. Ce n’est qu’après une suite d’efforts, et les coups répétés de la philosophie, que l’on parvient à pratiquer