Page:Linstant de Pradine - Nos fils, ou de la Néotocratie en Haïti.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

5 —

essayent toujours de profiter du trouble inhérent à l’installation de tout gouvernement nouveau pour assiéger le chef de l’Etat de leurs protestations pseudo-patriotiques, et le rendre complice de leurs passions. Pour moi, grâce à Dieu, je n’ai pas eu besoin jusqu’à présent d’un emprunt du gouvernement, pas plus que des fonds gagnés illégitimement, pour venir en Europe lorsque mes affaires m’y appelaient. J’ai occupé dans mon pays des fonctions élevées et je les ai résignées les mains toujours pures. Que ceux qui calculent aujourd’hui les sommes fabuleuses que m’a procurées l’emprunt d’Haïti, se présentent à moi la face découverte et me montrent leurs mains. Je m’arrête, monsieur le Président, tout en vous renouvelant la déclaration que je vous ai faite en commençant, que je me tiens à votre disposition, et je vous prie de croire aux sentiments de respect avec lesquels,

J’ai l’honneur de vous saluer en la Patrie.

Linstant PRADINE.