Page:Lissagaray - Les huit journees de mai, Petit Journal Bruxelles, 1871.djvu/263

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des fameux complots de l’empire. On sait que dès les premiers incendies la peur avait imaginé les pétroleuses. Les journaux versaillais, pour raviver l’indignation languissante, continuèrent la légende et lui donnèrent son complet épanouissement. On procéda par gradations habiles. Tous les jours, on découvrait de nouveaux fils télégraphiques destinés à relier les quartiers entre eux et à faciliter l’incendie ou l’explosion de tout Paris par les agents de la Commune. — On en avait coupé plus de mille dans les égouts. On avait mis à nu au faubourg Saint-Martin, n° 7, une conduite qui devait faire sauter une partie du 10e arrondissement, si les insurgés avaient eu le temps de mettre à exécution leur infâme projet[1]. — Le Louvre et les Invalides n’avaient échappé que par miracle[2]. — On avait découvert dans une maison de la place Saint-Pierre, à Montmartre, des papiers très-importants, parmi lesquels le plan de Paris souterrain avec les mines et les torpilles qui s’y trouvaient placées par la Commune[3]. — On publia l’arrêté

  1. Vérité.
  2. Bien public.
  3. Liberté.