Page:Liszt - Lohengrin et Tannhäuser, 1851.djvu/32

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
27

leurs antiques bannières chargées d’antiques et bizarres devises qui se déployaient au vent, des députations des corps de la magistrature, des corps judiciaires, enseignans, etc., etc., se réunirent sur la place où s’élevait la tribune réservée à la famille Grand-Ducale, en face de la statue, encore voilée. Un discours fut tenu par M. le Conseiller Scholl, président du Comité auquel avait été confiée la tâche de mener à fin cette entreprise ; après quoi la statue fut dépouillée de sa blanche enveloppe, pendant qu’un chœur chantait des vers qui répercutaient en idées vibrantes pour les assistans, comme en nombreux échos, les trois mots Lumière, Amour, Vie, que Herder prenait pour devise en les inscrivant autour d’un Alpha et d’un Oméga. Après que la statue fut solennellement remise à la garde du bourgmestre de la ville, un ancien ami et collègue du grand homme, M. le conseiller Horn, âgé de plus de soixante-dix ans, prononça aussi un discours qui termina la cérémonie. Parmi les nombreux étrangers venus à Weimar pour assister à la solennité, nous citerons MM. Schaller, l’auteur de la statue, Forster de Munich, Dingelsted qui écrivit le beau prologue prononcé à la fête anniversaire de Gœthe, avant la représentation du Lohengrin, Gutzkow qui publie maintenant en feuilletons un roman de dix volumes (proportion encore inconnue aux ouvrages de ce