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Page:Lizeray - Leabar gabala, Livre des invasions de l’Irlande, 1884.djvu/54

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roi puissant de la maison du Paradis, pendant votre règne s’éleva chaque ville, ô roi du pays de mon choix. »

Ce fut au sujet de cet invasion de Némid, qu’Eocad O’Floin a dit :

« L’Irlande, la grande, belle, fîère, gentille fut disposée par une foule que je raconterai et qui prit une grande et puissante autorité, parmi les familles fières d’Adam. Depuis Adam, l’homme qui participa au péché jusqu’au déluge temps où l’on brisera les lois, il ne vint aucune tribu forte, courageuse, que Céasair fille de Coeaccat, avec Biot et Ladra, disons-nous, et Fiontoin vers la belle Irlande. On ne connaît pas d’autres hommes, de membres sveltes, dans l’Irlande avant le déluge. Deux cents ans après le déluge douloureux, et soixante dix-huit, comme c’est dit, beau, bien disposé, avec valeur, vint Partolan fils de Séara. Contre chaque psaume et canon savant, le peuple de Partolan pécha. Tout le nombre de son peuple mourut dans la Vieille plaine en l’espace d’une semaine. Pendant six fois cinq années, sans bourgade, sans hameau, ce fut solitaire, triste. Chaque quartier étendu jusqu’à la mer bruyante, personne ne le visita jusqu’à Némid. Le grand héros voyagea, ce n’est pas mal connu, de la Scythie, le pays sous son autorité ; depuis la mer Caspienne, il poursuivit son voyage jusqu’à l’Océan des Morues couleur d’eau. Dans ce trajet célèbre, ses biens furent trente vaisseaux, dont les équipages ne furent pas peu nombreux. Quatre pilotes ils eurent dans leur voyage, et trois dizaines sous chaque pilote pour les protéger. Ils virent une tour d’or qui les étonna dans la mer près d’eux. Ils se mirent en consultation bien vite, et avec de la convoitise ils allèrent pour la dépouiller. La marée reflua rapidement alors, et remplit la place tout autour comme une grande inondation. La plupart des hommes furent noyés parmi les équipages, dans l’Océan bien froid. Les commandants des mariniers habiles, qui survécurent à cette foule de peuple, héros de puissance, d’adresse, par la manière qu’ils échappèrent à l’inondation, firent voile, ces bons