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Page:Loisy - L'évangile et l'église, 1904.djvu/29

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figure, les éléments de cette vie et leurs propriétés caractéristiques, qui constituent l’essence du christianisme ; et cette essence est immuable comme peut l’être celle d’un être vivant, qui est le même tant qu’il vit, et dans la mesure où il vit. L’historien pourra trouver que l’essence du christianisme a été plus ou moins sauvegardée dans les diverses communions chrétiennes ; il ne la croira pas compromise par le développement des institutions, des croyances et du culte, tant que ce développement sera gouverné par les principes qui ont été vérifiés dès le début. Il ne pensera pas que cette essence ait été réalisée absolument et définitivement à un point quelconque des siècles passés ; il croira qu’elle se réalise plus ou moins parfaitement depuis le commencement, et qu’elle continuera de se réaliser ainsi, de plus en plus, tant que vivra le christianisme.

M. Harnack ne conçoit pas le christianisme comme une semence qui a grandi,