Page:London - La Peste écarlate, trad. Postif et Gruyer, 1924.djvu/221

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moi, nous nous tirerons des pattes, jusqu’à ce qu’il soit calmé… Se mettre dans un pareil état, c’est honteux ! Il a mérité une bonne leçon… Il l’aura !

Percy Leclaire ne dit pas non et tous deux roulèrent O’Brien jusqu’au bateau, qui était vide et ne contenait qu’une paire de rames. Puis ils firent passer leur camarade par-dessus bord. L’amarre déliée, on poussa l’embarcation dans le courant. Alors, épuisés par tant d’efforts, les deux hommes s’étendirent sur le sol et s’y endormirent à leur tour.

Tout Red Cow connut, au matin, la farce qui avait été jouée à Marc O’Brien.

Des paris s’engagèrent sur la vengeance qu’il tirerait, à son retour, des deux auteurs de la plaisanterie. On s’attendait à le voir reparaître vers la fin de la journée et, durant l’après-midi, un homme se posta en vigie, sur un tertre élevé, afin d’annoncer aux autres qu’il arrivait. Tout le monde voulait être présent.

Mais Marc O’Brien ne revint, ni le soir, ni la nuit suivante. Vainement, à minuit, on l’attendait encore. Et il ne reparut pas