Page:London - La plus belle pépite, paru dans Candide, 31 juillet 1940.djvu/21

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la voie paraît libre. Éclipsée ! À droite et à gauche, c’est la falaise abrupte et le précipice. Enfin, je la trouve couchée à terre, tout contre le chasse-vaches. Si nous avions démarré, nous l’écrasions en moins d’une. Tout cela semblait absurde et je ne savais que penser. Peut-être cherchait-elle à se suicider ? Bref, je l’attrape par le poignet et la remets sur ses pieds, assez brusquement. Elle se décide alors à monter. Les femmes savent bien reconnaître quand un homme ne plaisante pas avec elles. Seth regimba bien un peu, mais je la fis entrer dans l’abri et asseoir à côté de moi.

Je comparai ce Goliath à sa petite épouse aux pupilles d’oiseau et me demandai s’il l’avait traitée souvent avec fermeté.

— Seth devait avoir fort à faire à conduire la machine, remarqua Mme Jones.

— Ne t’ai-je pas dit que je le dressais à ce métier ? se défendit Jones. Nous fîmes ainsi le trajet jusqu’à Amato. L’Indienne ne desserra pas les dents et sitôt que la machine stoppa, elle sauta en bas et disparut. Pas un « merci bien, m’sieu ». Rien de rien !