Page:London - Le rêve de Debs, trad Postif, paru dans Regards du 7 au 28 mai 1936.djvu/16

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der sa voiture ?

La Lurlette était un yacht de deux cents tonneaux, gréé en goélette.

Rollinson hocha la tête.

— Vous ne trouveriez pas un seul débardeur pour embarquer l’automobile, même si je pouvais faire venir la Lurlette, ce qui, d’ailleurs, m’est impossible, attendu que l’équipage fait partie du Syndicat des Gens de Mer, en grève comme tous les autres.

— Mais ma femme va mourir de faim ! gémit Atkinson.

À l’autre bout du fumoir, je tombai sur un groupe qui se démenait autour de Bertie Messener. Et Bertie les excitait à sa façon, cyniquement froide. Bertie se souciait peu de la grève, comme de tout le reste, d’ailleurs. C’était un blasé, du moins en ce qui concernait toutes les choses propres de la vie : son côté immonde n’exerçait aucun attrait sur lui. Ayant hérité de son père et de son oncle d’une vingtaine de millions de dollars placés