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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

Les missionnaires de la Société des Nations qui sont allés se promener au nom de la traite des Blanches…

— Et vous ?

— Moi aussi !

… vont conclure au nom de la morale.

Ils vont parler comme dans une chaire de ce que l’on doit faire, de ce que l’on ne doit pas faire, du mal et du bien.

Ils vont parler de ce qui se voit.

Le plus scandaleux, vous l’entendez, ce n’est pas que le mal existe, c’est qu’il se voie ! Ils vont dire :

Surveillez les bateaux. Emprisonnez les ruffians.

Après ? On a fait tout cela déjà.


Ils vont dire :

Supprimez les maisons.

Et les trottoirs, messieurs ?

Sans trottoirs, plus de filles de trottoirs ! Voilà une idée j’espère !

Foin de la belle morale !

Ce ne sont pas les maisons, les ruffians, les moulins qu’il faut combattre.

Il s’agit bien d’éteindre des lanternes !

Au contraire, il faut voir clair.

Les filles qui d’instinct s’enrôlent dans le régi-