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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

une boîte marseillaise. J’y courus. C’était ma Chinoise ! Elle était dans une tôle d’abatage à deux thunes[1], au lieu de cinq !

— Messieurs, leur dis-je, on ne s’entend plus.

Les dîneurs remplissent le restaurant. En outre nous sommes à côté de cette immense table, où soixante jeunes Argentins, dont le plus âgé a vingt-deux ans, banquettent cérémonieusement ainsi que chez nous les vieux délégués de la Fédération Républicaine du Commerce et de l’Industrie. Je ne sais qui sont ces vénérables jeunes hommes…

— Hé ! fit l’un de mes hôtes, ce sont nos clients !

— Alors, respectons-les, mais convenons qu’ils parlent un peu haut. J’ai besoin de silence pour ne rien perdre de vos intéressants propos. Ici mangeons et buvons. On ne boira jamais trop. Nous reprendrons, ailleurs, le récit de vos exploits. La nuit est à nous.

  1. Ils appellent également thune la piastre ou peso argentin.