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Page:Longfellow - Évangéline (traduction Léon Pamphile LeMay), 1870.djvu/172

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ÉVANGÉLINE

Répandent dans les airs leurs suaves odeurs.
Son cœur brûlait souvent de divines ardeurs ;
Elle ne formait pas alors d’autre espérance
Que de suivre Jésus avec persévérance.
Elle entra dans un cloître et coupa ses cheveux,
Puis au pied des autels elle fit de saints vœux.


Bien souvent on la vit dans les coins de la ville
Où vivote la classe indigente et servile ;
Où coulent tant de pleurs ; où l’humble pauvreté,
Honteuse et sans habits, cherche à fuir la clarté ;
Où la femme malade est sans pain et travaille
Pour nourrir ses enfants qui gisent sur la paille ;
Bien souvent on la vit, brûlant de charité,
Porter un doux espoir sous le toit attristé.