Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/18

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progrès sur place, et à l’apprécier pas à pas. Déjà, cette année, des comités, dont le zèle ne s’est jamais ralenti, ont exprimé leur surprise de voir que le nombre comparatif des élèves et des écoles de leur ressort était plutôt en décroissance ; et des préfets, dans la dernière session du conseil général de leur département, ont appelé l’attention sur la torpeur inexplicable que l’apathie générale oppose aux encouragements de l’administration.

Pour nous, dans les différents emplois où nous avons été à même de juger l’ensemble des faits relatifs à l’instruction primaire, et d’en pénétrer les détails, nous avons été bien moins frappé du peu qui vient d’être fait, que du bien immense qui reste à faire, et, pour stimuler l’ardeur qui s’éteint, pour soutenir le zèle qui s’endort dans la confiance, pour parvenir à faire pénétrer et circuler dans la vie intime du pays ce progrès apparent qui déjà se montre à la surface, nous avons cru utile de présenter, dans un tableau général, l’état de l’instruction primaire en France.

Jamais, avant la fin de 1833, cet état n’avait été constaté. M. Guizot, alors Ministre de l’instruction publique, au moment de mettre à exécution la loi du 28 juin, conçut la pensée de faire exécuter une battue générale dans les écoles,