Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/183

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Prout. — Presque tous les locaux qui servent de classes sont mal disposés, mal éclairés, et peu pourvus de tables et de bancs.

Ardennes ; arr. de Mézières, cant. d’Omont. — À Omont chef-lieu du canton, les enfants sont entassés dans une chambre obscure et peu aérée, où il est impossible de bien faire une classe.

Hérault ; arr. de Saint-Pons, cant. de Salvetat. — Le logement des instituteurs est en général obscur, mal approprié et même malsain. Les ameublements d’école sont de mauvaises planches mal unies et très-peu solides.

Haute-Marne ; arr. de Chaumont, canton d’Arc et de Château-Villain. — Bien des écoles sont peu propres à l’enseignement. Le défaut le plus ordinaire, c’est le manque de jour. Quelques-unes ne sont pas assez spacieuses.

Haute-Marne ; arr. de Chaumont. — Dans quelques communes j’ai trouvé pour les écoles des locaux resserrés, humides et peu éclairés.

Haute-Saône ; arr. de Vesoul, cant. de Vesoul. — À Pusy, le sieur Jassey, instituteur, loge ses pensionnaires dans un local très mal sain. Les pieds enfoncent dans le lieu où se tient sa classe ; c’est une salle peu éclairée ; on n’y arrive qu’après avoir traversé des granges. Le local où il fait coucher ses élèves est malpropre. Les enfants couchent jusqu’à trois ensemble.

Oise ; arr. de Beauvais, cant. de Nivillers, comm. de S........ — Le maire a retiré son fils de l’école parce que l’instituteur le frappait. Il paraît cependant qu’il se corrige de ce défaut. L’école n’est pas assez éclairée. la plupart des carreaux sont en papier.

Seine ; arr. de Sceaux, cant. de Villejuif. — En général aussi, presque toutes les écoles sont mal disposées, mal éclairées et mal aérées, ce qui est préjudiciable à la santé des enfants.

Vaucluse ; arr. et cant. d’Avignon (Nord et Sud). — (École d’enseignement mutuel). Le jour y est si faible, qu’on ne peut y tailler une plume. En deux mois et demi, les élèves ont perdu trente-neuf jours de travail à cause de l’obscurité ; et en dix-neuf jours, l’école a perdu cinquante-quatre élèves qui se sont absentés par maladie. Aussi, l’aspect des enfants est triste comme le local humide qui les renferme. Au lieu de cette gaîté, de cette vivacité qui distinguent ailleurs les élèves de l’enseignement mutuel, vous ne trouvez ici que teints pâles, que visages abattus, que langueur dans tous les mouvements. Les parents, avertis par une fâcheuse expérience, retirent successivement leurs enfants de l’école.