Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/362

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gée ; la politesse, utile, même au village, est presque entièrement inconnue.

Oise ; arr. de Beauvais, cant. de Formerie. — En général, les enfants sont malpropres, leurs mains et leurs visages sont très-sales… Il serait à désirer que les instituteurs tinssent davantage à la propreté.

Doubs ; arr. de Besançon, cant. d’Amancey. — Il y a, à Nanâ-sous-Sainte-Anne, une espèce d’école mutuelle, c’est la seule du canton. L’instituteur comprend assez bien cette méthode. Mais, comme l’école est commune aux deux sexes, elle me paraît d’une difficile application aux petites filles.

Haute-Marne ; arr. de Langres, cant. d’Auberive. — Le canton d’Auberive compte trois écoles mutuelles ; deux de ces écoles laissent encore beaucoup à désirer. Vous remarquerez, M. le recteur, que toutes les trois sont communes aux deux sexes. C’est là, à mon avis, un grave inconvénient, au moins, avec l’habitude où l’on est dans celles d’Auberive et de Vitry, de placer pêle mêle les garçons et les filles, et de soumettre tout le monde aux évolutions d’usage.

N’est-il pas contraire à la modestie, cette vertu qui doit accompagner partout les personnes du sexe, d’assujettir les jeunes filles à une démarche toute cavalière ; et la décence ne s’oppose-t-elle pas à ce qu’on leur laisse escalader les bancs comme les jeunes garçons ? Au moins convient-il que les filles soient placées derrière les garçons. Elles quitteraient leurs places en ordre, mais sans marquer le pas. C’est ainsi, à peu près, que se passent les choses à Giey-Saint-Anjou.

Seine-Inférieure ; arr. de Dieppe, cant. d’Offranville. — Varengeville. La loi, en tolérant la réunion des filles et des garçons dans un même local, a exigé, avec beaucoup de sagesse, que les deux sexes fussent séparés, au moins par leurs places, et, s’il se peut, par une cloison. Cette séparation est incompatible avec le mode d’enseignement mutuel. Aussi, M. Boutard, qui reçoit des filles dans son école, est-il obligé de les faire monter sur un banc, comme moniteurs, de les faire opérer dans leurs groupes respectifs, de les faire aller au pas avec les garçons, etc., etc. Le curé se plaint avec raison de cet ordre de choses que j’avais déjà signalé au maire, comme peu convenable.

316. Voy. 312, Charente et 317, Charente.

Ain ; arr. de Belley, cant. d’Ambérieux et de Lagnieux. — Plusieurs habitants des communes rurales n’ont pas encore d’heure convenue, dans la distribution de leur journée, pour la fréquentation des