Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/365

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qui leur sont confiés ne font pas tous les progrès qu’ils pourraient faire, et puis on ne les leur laisse pas assez long-temps.

Seine-et-Marne ; arr. de Provins, cant. de Villiers-Saint-Georges, comm. de La Chalautre-la-Grande. — Le 15 décembre 1831, il a été fait, par la commune, un acte selon les formes voulues, et approuvé par M. le sous-préfet, le 9 janvier 1832. Cet acte porte que le sieur Pierre-Louis Prieur, recevra annuellement, comme instituteur de Chalautre-la-Grande, la somme de 350 francs. Cependant, le conseil municipal a arrêté, le 15 août 1835, que le traitement de l’instituteur ne serait, à partir de 1834, que de 200 francs. L’inspecteur a dû rechercher les causes d’une réduction aussi forte : il est resté une journée entière à Chalautre, a pris des informations, non seulement auprès des autorités mais encore auprès des instituteurs des communes voisines. Cette espèce d’enquête a été entièrement à l’avantage de l’instituteur. La seule cause de cette réduction est la persévérance que M. P… a mise à enseigner selon la méthode simultanée.

Ardennes ; arr. de Vouziers, cant. du Chesne. — Je n’ai trouvé en usage, dans les écoles de ce canton, d’autres livres de l’Université que ceux qui ont été envoyés par l’Académie. Les parents ne peuvent se décider à acheter des livres uniformes ; ils s’imaginent que tous les livres sont bons, et ils se plaignent du maître lorsque, conformément au mode simultané, il fait reprendre un élève par un de ses condisciples.

Ardennes ; arr. de Vouziers. — Il y a des pères de famille qui trouvent mauvais que leurs enfants soient repris par leurs condisciples à la leçon de lecture ou de calcul ; ils s’imaginent que le maître se repose sur ses élèves pour faire sa leçon, et que c’est par négligence qu’il emploie ce moyen. Dans quelques écoles, les enfants ont été retirés par leurs parents, parce que le maître a voulu persister dans l’emploi du mode simultané.

Aisne ; arr. de Laon, cant. de Anizy-le-Château. — L’enseignement simultané, c’est le nom qu’ils donnent à celui qu’ils emploient, se réduit à l’enseignement individuel. Le manque de livres, surtout dans certaines localités, rend d’ailleurs cette méthode impossible ; les écoles n’ayant point de livres à elles, les parents exigent souvent que le maître se serve des livres qu’ils donnent à leurs enfants.

Aisne ; arr. de Laon, cant. de Channy. — Le peu d’uniformité dans les livres amène nécessairement partout, ou presque partout la