Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/391

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cipes, sans intelligence aucune des questions qu’on résout avec ces règles ; voilà tout ce que généralement on enseigne aux enfants.

Meurthe ; arr. de Nancy, cant. de Pont-à-Mousson. — Dans les communes rurales, on ne fait écrire et calculer les élèves que quelques mois avant la première communion, époque après laquelle soupirent les parents pour retirer les enfants de l’école.

Puy-de-Dôme ; arr. d’Ambert. — L’enseignement du calcul ne s’étend guère au-delà des quatre premières opérations de l’arithmétique, dont on se contente d’apprendre le mécanisme aux enfants, sans leur en faire connaître les applications.

Basses-Pyrénées ; arr. de Pau. — La lecture est vicieuse et incorrecte, car les élèves ne peuvent pas parler mieux que le maître ; le calcul est purement mécanique, on le réduit à quelques définitions apprises par cœur, sans être comprises.

Seine-Inférieure ; arr. d’Yvetot, cant. de Fauville. — L’arithmétique est enseignée individuellement, routinièrement ; et, à un petit nombre d’écoles près, les enfants ne peuvent nullement rendre compte de ce qu’ils font.

Aube ; arr. et cant. de Bar-sur-Aube. — L’enseignement de l’arithmétique est en général fort défectueux, il ne consiste que dans l’assemblage des chiffres, sans démonstration, sans raisonnement ; les instituteurs ne comprennent pas le besoin d’insister sur la numération, et c’est à peine si une seule école est bien tenue sous ce rapport ; celle de Bar-sur-Aube même n’est pas plus avancée que les autres. Quoique des tableaux noirs aient été placés dans la plupart des écoles par les soins du comité, la vieille et mauvaise habitude de poser des règles aux enfants sur leurs cahiers dure encore, et il sera difficile de la réformer.

Charente-Inférieure ; arr. de La Rochelle. — Les maîtres n’enseignent pas la numération, ne donnent aucune idée claire sur les nombres, et néanmoins ils font faire des calculs sur les nombres entiers et fractionnaires. Voyez aussi 351, Haute-Marne.

Ardennes ; arr. de Réthel. — L’enseignement du calcul est presque nul, les nouvelles mesures y sont ignorées ; le calcul décimal y est tout-à-fait négligé.

Aube ; arr. et cant. de Bar-sur-Aube. — Le calcul décimal est partout négligé, parce que les instituteurs, qui le connaissent à peine, ne font rien pour en propager l’enseignement, et il est vrai de dire qu’ils seraient encore paralysés dans leurs bonnes dispositions par la résistance des habitants.