Page:Loth - Mabinogion, tome 1.djvu/260

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Les romans français en font l’amante de Lancelot du Lac. Un proverbe gallois a conservé le souvenir de Gwenhwyvar

Gwenhwyvar merch Ogyrvan Gawr

Drwg yn vechan, waeth yn vawr. « Gwenhwyvar, la fille de Gogyrvan Gawr, mauvaise étant petite, pire devenue grande (Myv. arch., p 863, col. 1l. » Gwenhwyvar (blanc fantôme ou blanche fée) est identique à l’irlandais Finnabair : les deux mots sont composés de vindo– (fém. vindā, vendā), blanc et de seimari ou seibari, fantôme, fée : cf. irl. mod. siabhra ; gaëlique siabhrach, a fairy ; irl. moyen Siabur = Seibaro.


j’en prends Dieu à témoin, je te le donnerai avec plaisir. Indique ce que tu voudras. » ― « Je veux que tu mettes en ordre ma chevelure. » ― « Je le ferai. » Arthur prit un peigne d’or, des ciseaux aux anneaux d’argent, et lui peigna la tête. Il lui demanda ensuite qui il était : « Je sens que mon cœur s’épanouit vis-à-vis de toi ; je sais que tu es de mon sang : dis-moi qui tu es. » ― « Je suis Kulhwch, répondit le jeune homme, le fils de Kilydd, fils du prince Kelyddon, par Goleuddydd, ma mère, fille du prince Anllawdd. » ― « C’est donc vrai, tu es mon cousin. Indique tout ce que tu voudras et tu l’auras ; tout ce qu’indiqueront ta tête et ta langue, sur la justice de Dieu et les droits de ton royaume, je te le donnerai volontiers. » ― « Je demande que tu me fasse avoir Olwen, la fille d’Yspaddaden Penkawr, et je la réclamerai aussi à tes guerriers. » Voici ceux à qui il réclama