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à l’auteur des poèmes VIII et XVI du Livre de Taliessin[1]. Il en est de même de celles du Mabinogi de Branwen[2]. La barque d’Arthur, Prytwenn[3], joue un rôle extraordinaire dans des épisodes du cycle d’Arthur que nous ne connaissons que par le poème XXX du Livre de Taliessin (F. a B. II, pp. 181-182). La chasse du porc Trwyth (mieux Trmyt)[4] est connue de Nennius ; il y est fait allusion dans le Gorchan Kynvelyn, poème du Livre d’Aneurin dont la rédaction est sûrement antérieure au xie siècle (F. a. B. II, pp. 94-95).

On trouvera ça et là dans les notes explicatives des citations de poètes gallois du xiie et du xiiie siècle prouvant combien les légendes de nos Mabinogion étaient répandues à cette époque.

L’étude de la composition, du caractère des éléments dont se composent ces récits, les procédés et le ton des narrateurs nous permettent de faire un pas de plus : la rédaction de Kulhwch et Olwen est nettement antérieure à celle des deux Songes et de l’Aventure de Lludd et Llevelis ; elle est également moins archaïque dans la mise en œuvre des matériaux, leur agencement et l’esprit qui y règne que celle des Quatre Branches du Mabinogi ; et

  1. V. plus bas, trad. et notes.
  2. V. trad. et notes : se référer à l’Index.
  3. Ibid., note à Arthur.
  4. V. plus bas, I, Kulhwch.