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Arberth[1], sa principale cour, il lui prit fantaisie d’aller à la chasse. L’endroit de ses domaines qu’il avait en vue pour la chasse, c’était Glynn Cuch[2]. Il partit la nuit même d’Arberth et arriva à Llwyn Diarwya[3] où il passa la nuit. Le lendemain il se leva, dans la jeunesse[4] du jour, et se rendit à Glynn Cuch pour y lancer ses chiens sous bois. Son cor sonna le rassemblement pour la chasse ; il s’élança à la suite des chiens et perdit bientôt

  1. Arberth, cour princière, au sud-est du comté de Pembroke, sur les limites du Carmarthenshire. Un poète du XIIIe siècle, Einiawn Wann, appelle Llywelyn ab Iorwerth Llyw Arberth, ou le chef d’Arberth (Myv. arch., p. 233, col. 2). La hundred moderne de Narberth est formée de l’ancien cymmwd (commote en anglais) de Coed Rhath dans le cantrev de Penvro (Penbroke) et aussi du district d’Evelvre ou Velvrey dans le cantrev Gwarthaf, ainsi peut-être que d’un lambeau de terre à l’extrême nord-ouest qui n’appartenait à aucun de ces districts. Il n’y a jamais eu de hundred ancienne de Narberth (Egerton Phillimore, Owen’s Pembrokeshire p. 48, note 2).
  2. Glynn Cuch. La Cuch ou Cych est une rivière qui coule entre les comtés de Pembroke et de Carmarthen et va se jeter dans la Teivi entre Cenarth et Llechryd. Le glynn indique proprement un vallon étroit et boisé. Glen, en breton armoricain moyen, indique la terre, opposée au ciel.
  3. Llwyn Diarwya. Le mot llwyn signifie buisson, fourré (vieil armoricain, loin ; pluriel, loeniou. v. J. Loth, Chrestomathie bret. Annales de Bretagne, t. II, p. 401).
  4. Cette expression paraît correspondre à prime dans nos romans français de la Table Ronde, c’est-à-dire à la période de trois heures qui suit le lever du soleil.