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LIX

LOTI À PLUMKETT

Février 1877.

Oh ! la belle nuit qu’il faisait… Plumkett, comme Stamboul était beau !

À huit heures, j’avais quitté le Deerhound.

Quand, après avoir marché bien longtemps, j’arrivai à Galata, j’entrai chez leur « madame » prendre en passant mon ami Achmet, et tous deux nous nous acheminâmes vers Azar-kapou, par de solitaires quartiers musulmans.

Là, Plumkett, deux chemins se présentent à nous chaque soir, entre lesquels nous devons choisir, pour rejoindre Eyoub.

Traverser le grand pont de bateau qui mène à Stamboul, s’en aller à pied par le Phanar, Balate et les cimetières, est une route directe et originale ; mais c’est aussi, la nuit, une route dangereuse que nous n’entreprenons guère qu’à trois, quand nous avons avec nous notre fidèle Samuel.

Ce soir-là, nous avions pris un caïque au pont