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XXXV


Le jardinet de madame Renoncule, ma belle-mère, est un des sites les plus mélancoliques, sans contredit, qu’il m’ait été donné de rencontrer dans mes courses par le monde.

Oh ! les heures lentes, les heures énervantes et grises, passées à dire des choses fades, confuses, en mangeant, dans de tout petits pots, des confitures poivrées, sous la véranda qui reçoit de ce jardinet une lumière affaiblie ! En pleine ville, encaissé entre des murs, ce parc de quatre mètres carrés, avec des petits lacs, des petites montagnes, des petits rochers ; et une teinte de vétusté verdâtre, une moisissure barbue recouvrant tout cela qui jamais n’a vu le soleil.