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MADAME CHRYSANTÈME

l’avoue… Cependant, j’aurais mauvaise grâce à refuser. Soit ! Allons reporter le mousko à sa maman, puis nous commencerons, à la lueur de quelque nouvelle lanterne achetée chez madame Très-Propre, l’ascension pénible.

Mais voici bien une autre aventure : ce petit Bambou, lui aussi, qui prétend venir ! Absolument, il veut que nous l’emmenions avec nous. Cela n’a pas le sens commun, par exemple, c’est tout à fait inadmissible !…

Pourtant… il ne faudrait pas le faire pleurer, un soir de fête, ce mousko… Voyons, nous allons envoyer prévenir madame Renoncule, pour qu’elle ne s’inquiète pas de lui, et, comme il n’y aura plus personne tout à l’heure dans les sentiers de Diou-djen-dji pour se moquer de nous, à tour de rôle nous le porterons sur notre dos, Yves et moi, tant que durera la grimpade noire…


Et moi qui ne voulais pas ce soir remonter cette route en traînant une mousmé par la main, voici que, pour surcroît, je porte un mousko sur mon dos… Quelle ironique destinée !

Chez nous, comme je l’avais prévu, tout est clos,