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MADAME CHRYSANTÈME

Je les prends à la main, avec quelques égards toutefois, et j’ouvre mon sabord.

Une lueur livide tombe sur les eaux, d’un ciel brumeux ; une espèce de crépuscule terne et morne descend, jaunâtre sur cette mer Jaune. — On sent que nous avons couru vers le nord et que l’automne approche…

Je les jette, ces pauvres lotus, dans l’étendue indéfinie, — en leur faisant mes excuses de leur donner une sépulture si triste et si grande, à eux qui étaient Japonais…