Page:Loti - Pêcheur d Islande.djvu/195

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d’une main dans l’autre, ne trouvant plus ses poches pour le mettre.

Dans Paimpol, elle passa tout d’une pièce et ne regardant personne, le corps un peu penché comme qui va tomber, entendant un bourdonnement de sang à ses oreilles ; — et se hâtant, se surmenant, comme une pauvre machine déjà très ancienne qu’on aurait remontée à toute vitesse pour la dernière fois, sans s’inquiéter d’en briser les ressorts.

Au troisième kilomètre, elle allait toute courbée en avant, épuisée ; de temps à autre, son sabot heurtait quelque pierre qui lui donnait dans la tête un grand choc douloureux. Et elle se dépêchait de se terrer chez elle, de peur de tomber et d’être rapportée…