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XXXII


Cependant mon musée faisait de grands progrès, et il avait fallu y placer des étagères nouvelles.

Le grand-oncle, visité très souvent et de plus en plus intéressé à mon penchant pour l’histoire naturelle, trouvait dans ses réserves de coquilles une quantité de doubles dont il me faisait cadeau. Avec une bonté et une patience infatigables, il m’apprenait les savantes classifications de Cuvier, Linné, Lamarck ou Bruguières, et je m’étonne de l’attention que j’y prêtais.

Sur un petit bureau très ancien, qui faisait partie du mobilier de mon musée, j’avais un cahier où, d’après ses notes, je recopiais, pour chaque coquille étiquetée soigneusement, le nom de l’espèce, du genre, de la famille de la classe, — puis du lieu d’origine.