Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 3.djvu/213

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.




Il est charmant, amis, le sourire de Laïs, et charmantes sont les larmes de ses paupières qui tremblent.

Hier, sans prétexte, elle gémissait, penchée sur moi, la tête appuyée à mon épaule.

Je baisai son visage mouillé. Comme une rosée glissant des joues, ses larmes étaient bues par ses lèvres humides.

Et, à moi qui lui demandais pourquoi elle versait des larmes, elle dit : « J’ai peur que tu ne me quittes ; car vous êtes tous parjures. »


Paul le silentiaire, V. 250.