Page:Louis - Recherches sur les effets de la saignée, 1835.djvu/101

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C’est encore de la même manière, toujours à priori, que l’auteur indique les cas dans lesquels les sangsues sont préférables à l’ouverture de la veine (pages 94 et 96) ; de manière que, pour lui, présomption, probabilité, indication et démonstration, sont synonymes.

Il serait bien inutile, pour apprécier la manière de Fréteau, de faire désormais un grand nombre de citations ; et je finis par ce qu’il dit touchant la pleurésie. Il se demande si, dans cette affection, on saignera du pied ou du bras ; du côté de la douleur ou du côté opposé. « Les opinions, dit-il, avaient été partagées jusqu’ici, sur ce point ; mais l’expérience paraît enfin avoir parlé pour confirmer les principes établis sur la dérivation et la révulsion. Ainsi, la pleurésie confirmée exige la saignée dérivative, c’est-à-dire, celle du bras du côté douloureux. La pratique de Triller peut servir de guide sur ce point. Dans la sixième observation qu’il rapporte, il est question d’une pleurésie du côté droit très violente, qui sévissait depuis trois jours. Il fut pratiqué une saignée du bras gauche, lieu où elle n’était pas indiquée. Triller fit saigner du bras droit, et tout alla mieux » (page 235) Suivent deux observations de la même espèce.