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que dans un assez grand nombre de cas de cette espèce, le pouls devenait calme, trois jours après l’ouverture de la veine ; bien plus rarement après quatre à cinq jours. Ce qui tenait, à n’en pas douter, comme je l’ai dit pour la matière de l’expectoration, à ce que dans ces derniers cas les saignées avaient été faites à une époque voisine de celle où le pouls, d’après la marche naturelle de la maladie, devait reprendre son calme habituel.

Comme la vitesse du pouls, la chaleur et les sueurs ne diminuèrent promptement, après les émissions sanguines que quand celles-ci eurent lieu à une certaine distance du début. Les sueurs persistèrent plus que la chaleur, et eurent une durée proportionnément plus considérable que les autres symptômes, chez les sujets qui ne furent saignés, pour la première fois, que six jours après le début de l’affection.

Ainsi, l’étude des symptômes généraux et locaux, la mortalité et les variations de la durée moyenne de la pneumonie, suivant l’époque à laquelle les émissions sanguines furent commencées ; tout dépose des bornes étroites de l’utilité de ce moyen de traitement, dans la pneumonie. En obtiendrait-on de plus grands résultats, si, comme c’est assez d’usage en Angleterre, on portait la première saignée des pneumoniques jus-