Page:Louis - Recherches sur les effets de la saignée, 1835.djvu/82

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ner, s’il l’emploie avec discernement ; la science, j’entends la vraie science, n’étant que le résumé des faits particuliers. Et en preuve de la vérité de ces propositions, je rappellerai au lecteur que les résultats auxquels j’étais arrivé, au moyen de la méthode numérique, il y a six ans, relativement à l’effet des émissions sanguines dans les maladies aigués ; ces résultats ont été confirmés depuis, par l’analyse de faits nouveaux recueillis à l’hôpital de la Pitié. J’ajouterai qu’un jeune médecin laborieux, M. Bachelier, a publié en 1832, dans sa Dissertation inaugurale, des faits qui confirment tout ce que j’ai dit et observé au sujet des émissions sanguines : et ces coïncidences ne pouvant être attribuées au hasard, elles déposent, en définitive, en faveur de la méthode au moyen de laquelle on y a été conduit.

Les objections faites à la méthode numérique appliquée à la thérapeutique, sont donc sans fondement ; la thérapeutique ne peut marcher sans elle. Et dire que cette méthode n’est pas nécessaire pour avancer sûrement dans son étude ; c’est nier la nécessité de grouper les faits d’après leur ressemblance, puis de les nombrer, pour se rendre compte de l’action des agens thérapeutiques : car en définitive compter n’a pas d’autre but ; c’est aussi montrer une bien grande préoccupation,