Page:Louis - Recherches sur les effets de la saignée, 1835.djvu/90

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liers. Malheureusement Quesnay n’a pas d’autre manière de procéder, et l’expérience incomplète des praticiens n’est pas au-dessous de ses paroles, assurément.

D’ailleurs les doctrines de la révulsion et de la dérivation n’ont été omises par aucun des auteurs dont il a été fait mention : tous les ont abordées ; Polinière et Fauchier pour les nier ; Fréteau et Vieusseux pour les admettre.

Dans ce conflit d’opinions opposées, que faire pour savoir à quoi s’en tenir sur le point en litige ? N’imiter en rien la manière des auteurs que je viens de nommer ; ne pas nier la doctrine de la dérivation et de la révulsion à priori, comme l’ont fait Quesnay et Fauchier ; ne pas suivre l’exemple de leurs antagonistes, en citant quelques observations à l’appui de ces doctrines ; puisqu’on pourrait en citer de favorables à une manière de voir opposée. Mais rassembler le plus grand nombre de faits possible, non choisis, admis indistinctement, pourvu qu’ils soient exacts ; relatifs à des individus atteints de la même affection ; dont les uns auraient été saignés le plus près possible du siège du mal ; les autres, dans le point le plus éloigné : analyser tous ces faits ; tenir compte de l’âge, du sexe, de la force des individus ; puis voir si, sur un nombre déter-