Page:Louis - Recherches sur les effets de la saignée, 1835.djvu/93

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être que la conséquence des faits particuliers bien et dûment appréciés ; en sorte que, pour déterminer, en général, les cas dans lesquels la saignée est applicable, Fauchier aurait dû commencer par l’étudier dans chaque maladie en particulier ; non pas, à la vérité, d’une manière vague ; mais rigoureusement : travail immense, qui exigerait la vie de plusieurs hommes laborieux.

On sent de reste, qu’un homme qui met tant de confiance dans les considérations à priori, ne peut pas se montrer bien difficile pour les faits particuliers. Aussi, Fauchier, après avoir combattu généralement les opinions de quelques médecins qui rejettent la saignée, dans certains cas où il la croit nécessaire, Fauchier, pour appuyer sa manière de voir, cite les faits suivans, que je rapporte sans les abréger :

« Ainsi, parce que madame C. J., attaquée d’une pneumonie vraiment inflammatoire, avait soixante-dix ans, son médecin refuse de la saigner, et elle meurt au quatrième jour. G. J., atteint de la même maladie, n’est pas saigné, parce que le médecin n’est appelé que le cinquième jour ; et la maladie se termine par une vomique. Une dame, attaquée d’une angine inflammatoire, n’est pas saignée ou ne l’est que très peu, parce que les menstrues